#PrintempsAutonome - avec les cheminots et tous les autres, contre Macron & son monde !
Personne ne pouvait prévoir ce que fut le 22 mars, personne ne l’avait prévu. Nous avons redécouvert que la rue pouvait être une fête - et peut-être plus important encore, qu’elle devait l’être. Que c’était la seule manière de briser la ritualisation de la manifestation et de ce qui l’entoure. Dès le 3 avril, il s’agit de prolonger cette fête jusqu’au bout du printemps et de l’étendre là où elle n’est pas encore, là où elle peut être notre arme, là où le travail la censure. Faire grève de tout, donc.
Le 3 avril est le symbole d’un mouvement qui ne peut attendre de faire mouvement. Ce devait être le premier jour de la longue grève des cheminots, c’est finalement l’énième jour d’une multitude de grèves et d’actions. Cheminots en grève, secteur de l’énergie en grève, éboueurs en grève, Carrefour en grève, Tolbiac occupé comme une dizaine de facs en France, manif à Paris, etc.
Ce qui s’annonce est imprévisible, mais cela faisait depuis longtemps que l’on n’avait plus entendu des discussions stratégiques entre travailleurs et étudiants au détour d’une fac, d’une gare, d’un cortège. Cela faisait depuis longtemps que l’on n’avait pas vu les forces conservatrices et fascisantes tant vaciller, que ce soit en tentant d’empêcher les blocages ou en agressant les étudiants. À croire que la peur change de camp.
Il n’est pas question d’être seulement contre la sélection à l'université, plutôt se réappropprier nos lieux d’étude comme l’expérimente Tolbiac. Il n’est pas question d’être seulement contre la loi immigration, plutôt organiser la solidarité aux frontières et dans la Métropole. Il n’est pas question d’être seulement contre les ordonnances SNCF, plutôt en faire le lien manquant entre tous les corps dévastés par l’entreprise néo-libérale. Nous l’avons compris, il y aura du monde dans la rue ce printemps, mais pour que quelque chose ait lieu, il nous faire des liens. Et faire de ces liens des fêtes, contre Macron et son monde. Dépasser la stricte opposition, certes nécessaire, et proposer d’autres axes avec lesquels se retrouver, avoir un impact réel et puissamment victorieux. Remporter la guerre par le geste avant le mouvement. Dès le 3 avril, jusqu’au 19 avril, jusqu’au 1er mai, et au-delà.
Rendez-vous mardi 3 avril dès 6h devant les lycées et les facs bloqués, les piquets de grève puis à 13h30 à gare de l’Est pour prendre la tête de la manifestation appelée par les cheminots - avec les cheminots et tous ceux qui s’y retrouveront.
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