C’est le récit d’un voyageur entre eau, terre et ciel, survivant
ou noyé. Un de ces héros des tragédies contemporaines qu’on
nomme « migrants », qui exercent leur liberté contre la violence
des frontières. Un héros qui pourrait venir de partout et nulle
part, avoir vécu toutes les traversées, tous les naufrages, toutes
les dérives. L’oeuvre se présente comme un poème épique dit
et chanté, un oratorio qui renoue avec la tradition malgache :
s’emparer en voix et musique du récit du monde. Ce chant
lucide, amer et révolté mais non dénué d’humour, Jean-Luc
Raharimanana nous le livre en duo avec la chanteuse Géraldine
Keller. Le poly-instrumentiste Tao Ravao accompagne la scansion
du récit, dont il souligne l’enracinement originel, tandis que les
subtiles percussions de Jean-Christophe Felhandler nous invitent
à l’écoute du vaste monde.
Créé au Théâtre Antoine Vitez, ce spectacle sera également
présenté au Tarmac et au Studio-Théâtre d’Alfortville.
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