Au moment de la création des muséums d’histoire naturelle, la taxidermie répondait à un enjeu d’inventaire du vivant et de constitution d’une collection scientifique.
Qu’en est-il aujourd’hui alors qu’une grande partie de la biodiversité sauvage est menacée et que les principes de représentation du monde animal à travers la taxidermie et de présentation de la nature dans les musées s’en trouvent remis en question ?
Les taxidermies permettent de raconter l’histoire d’une certaine « culture de la nature » sur laquelle la crise actuelle de nos relations au vivant nous invite à être réflexifs. Ils témoignent d’une façon d’observer le vivant, de le représenter et de le classer.
Pauline Bertrand, artiste et conservatrice restauratrice d’animaux naturalisés, a travaillé sur la restauration d’un spécimen de thylacine appartenant aux collections du Muséum-Aquarium de Nancy et comportant de nombreuses erreurs anatomique. Elle s’est plongée dans les mythes qui entourent le « tigre de Tasmanie » afin de comprendre les choix du taxidermiste à l'époque. De son côté, elle a réalisé un spécimen de thylacine conforme aux caractéristiques biologiques connues sur cette espèce. Cette mise en regard invite à un "jeu des sept erreurs". Présentées côte à côte, ces deux versions du thylacine interrogent l'évolution de nos représentations du vivant et le statut des animaux naturalisés.
Discussion entre Pauline Bertrand, Pierre-Antoine Gérard, directeur du Muséum-aquarium de Nancy et l’anthropologue Lucienne Strivay.
Entrée dans la limite des places disponibles, sans réservation.
Ouverture de la billetterie à partir de 19h le soir de l’événement. La manifestation débute à 19h30.
Tarif plein : 8 €
Tarif réduit : 6 €
Les nocturnes sont suivies d’un verre amical autour des intervenants.
Le billet permet de venir visiter le musée gratuitement dans le mois
qui suit la nocturne.
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